Ph. Anckaert, Ph. De Brabanter et M. Van Campenhoudt
Considérée dans le cadre du contrôle de la qualité des traductions et dans le contexte de l’évaluation de la compétence de traduction quasi unanimement comme une faute de traduction, l’omission est traitée par les traductologues francophones de façon assez diverse depuis une trentaine d’années. La catégorisation de cette forme de non-traduction est d’autant plus délicate qu’elle est qualifiée tantôt de suppression tantôt d’effacement, et qu’elle se distingue parfois difficilement de l’implicitation ou de la perte.
L’actuel flou terminologique n’est pas sans conséquence pour la traductologie descriptive, et ce dans deux sous-domaines particulièrement prolifiques en ce premier quart du XXIe siècle : la retraduction et les études de genre. Comment mener une analyse quantitative fidèle des traductions et retraductions, si nous ne sommes pas capables de fournir des définitions mutuellement exclusives des diverses formes de non-traduction ? Cela a-t-il du sens de voir dans l’omission un marqueur de genre, comme le font certain•e•s chercheur•se•s, sans pouvoir se baser sur une définition opérationnelle satisfaisante des phénomènes à observer ?
Pour relever le défi de fournir une définition conceptuelle et opérationnelle de la notion d’omission, susceptible de faire consensus, trois spécialistes de leur domaine ont décidé de confronter leurs idées : le traductologue Philippe Anckaert (TRADITAL), le linguiste Philippe De Brabanter (LADISCO) et le terminologue Marc Van Campenhoudt (TERMISTI).
Rendez-vous : le lundi 16 janvier 2023, à 14 heures, Solbosch, Aw, 1.124.
Inscription : philippe.anckaert@ulb.be