Dépister l’autisme plus tôt grâce à l’eye-tracking

La plupart des enfants atteints d’autisme sont diagnostiqués seulement vers l’âge de 4 ans. Un diagnostic plus précoce, idéalement vers 3 ans, permettrait notamment d’intervenir sur le niveau langagier de l’enfant.

Mikhail Kissine et Gaétane Deliens, respectivement fondateur et chercheuse de l’équipe ACTE (Faculté de Lettres, Traduction et Communication) ont imaginé un nouvel outil pour améliorer le diagnostic et la prise en charge de l’autisme. Il allie mesures du développement langagier de l’enfant et technologie d’oculométrie (eye-tracking), une méthode permet de voir où se pose le regard d’une personne et comment il se déplace dans une zone donnée.

Ce nouvel outil est actuellement à l’étude au sein de l’équipe ACTE, au travers d’une importante campagne de testing. La collaboration avec l’entreprise Tobii Pro, fournissant les oculomètres, a permis de donner un coup d’accélérateur au projet. Les chercheurs observent des mesures spécifiques, susceptibles de différer chez les personnes avec autisme par rapport aux personnes au développement typique. La méthode est complètement indolore et non-invasive, elle présente donc un énorme avantage pour travailler avec des enfants ou d’autres populations sensibles.

Si les résultats des études menées actuellement confirment l’efficacité de cette approche, ACTE a l’ambition de créer, à moyen-terme, une société spin-off en charge du développement et de la distribution de cet outil.

Article y référent : www.dailyscience.be